All your base…

Un bon exemple, sur le blog de Jean-Michel Salaün, d’éducation 2.0, ou comment un étudiant vient compléter  un article d’un enseignant, qui le remercie de la contribution que seul, effectivement, un « digital natives » pouvait faire.

Jean-Michel Salaün affiche une version détournée de la couverture de Newsweek, montrant le Kindle d’Amazon, et où la phrase originale « Books aren’t dead » a été remplacée par celle-ci : « All your books are belong to us ».

     

Cette phrase semble incorrecte, on se dit qu’il aurait du écrire « All Your Books Belong To Us ». Mais le « digital natives » ne s’y trompe pas. Bien sûr qu’il y a une faute, et c’est pour cela que c’est drôle, parce que cette phrase est en fait le détournement d’une autre phrase comportant cette même faute, phrase que cette faute a rendue célèbre, si célèbre qu’elle est présente dans un article dans Wikipedia… La phrase originale est une mauvaise traduction d’une réplique d’un dialogue en japonais du  jeu vidéo Zero Wing : « All your base is belong to us » . C’est probablement cette faute, qui faisait rire les « gamers », et qui a rendue célèbre la phrase…  Et voici le dialogue dont cette phrase est extraite  – (Wikipedia fournit également le dialogue original en japonais, pour ceux qui lisent cette langue) :

Narrator: In A.D. 2101, war was beginning.
Captain: What happen ?
Mechanic: Somebody set up us the bomb.

(spoken in the Flash animation as Someone set us up the bomb)
Operator: We get signal.
Captain: What!
Operator: Main screen turn on.
Captain: It’s you!!
CATS: How are you gentlemen!!
CATS: All your base are belong to us.
CATS: You are on the way to destruction.
Captain: What you say!!
CATS: You have no chance to survive make your time.
CATS: Ha Ha Ha Ha ….
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6 réponses à All your base…

  1. Irène dit :

    Pas mal, le détournement ! ;)

  2. La digerati et ses références à des phénomènes Internet !

  3. Alain Pierrot dit :

    En tant que « digital immigrant » côté dinosaures (déjà disparus, faut-il le rappeler), je préfère l’effacement des générations, acceptable dans le terme de «digerati» au profit de la différence individuelle des cultures, à la notion que «seul, effectivement, un “digital natives” pouvait[…]».

    Laissons à chaque individu le loisir d’assimiler à son rythme comment il peut tolérer de s’intégrer dans la vie, là où et quand il peut, sans classer automatiquement en fonction de l’année d’inscription au registre de l’état civil.

  4. Ah ce fameux temple de Zelda 64 ! Plus d’un joueur y a laissé des plumes !

    Je pense tout de même qu’Internet dépasse un peu ce phénomène de générations. Bien sûr, ceux qui sont nés avec un clavier à la place d’un hochet, ont plus de facilité à se mettre au social networking, et autres caprices du Web.
    Je pense que le Web nous regroupe beaucoup plus autour de centres d’interêts, et donc in extenso de valeurs communes. Les générations X, Y, Z (ou n’importe quelle autre lettre de l’alphabet) partagent peut être à une certaine échelle des références culturelles.
    Mais si je devais m’en tenir à ma tranche d’âge, je ne pourrais partager qu’une infime partie de ce qui m’intéresse.

  5. JM Salaun dit :

    Puisque je suis concerné, voici mon point de vue sur les deux questions.

    1) La relation prof-élève : sur cet exemple ce n’est pas exactement le cas. Car si le commentaire vient bien d’un étudiant du département que je dirige, je ne lui enseigne pas directement. Néanmoins, mon blogue a bien été fondé avec une première vocation pédagogique, pour la construction d’un cours. Quand celui-ci est dispensé (à la session d’hiver janv-avril), les étudiants d’un cours sont invités (fermement ;-) à y participer, en rédigeant des billets et des commentaires.

    2) La différence de générations est, pour moi, une évidence. Mais ce n’est pas un phénomène nouveau. Pour l’analyse, toute la difficulté vient du fait que ceux qui disposent de la meilleure expérience intellectuelle, n’ont pas la meilleure expérience factuelle et pratique. Pour cela, oui les blogues sont des outils intéressants d’échange.
    Mais ils le sont tout autant pour la pluridisciplinarité ou encore pour le décalage entre les hiérarchies des micro-sociétés.
    Pour un travail scientifique, un des intérêts d’avoir un outil individuel, ouvert sur le collectif, est de permettre à ceux qui veulent ouvrir des portes trop solidement verrouillées de le faire, sans pour autant ni perdre le contrôle de leur pensée, ni jouer à être un autre.

  6. Ping : publier et republier… le rêve ? |

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