Pile au moment où l’iPhone 3G va commencer à être commercialisé en France, Hadrien Gardeur annonce sur le blog feedbooks la disponibilité d’une application permettant de lire des livres électroniques, à la fois sur iPhone et sur iPod Touch. Il s’agit de Stanza, produit par Lexcycle.
Aussi bien la blogosphère que la « twittosphère » du livre numérique publie abondamment à propos de la lecture sur iPhone.
Combien de fois n’a-t-on pas lu , depuis l’apparition des liseuses ePaper, qu’on attendait le « moment iPod du livre », et qu’il n’était pas là encore… On a reproché aux liseuses leur absence de sex-appeal, leur ergonomie imparfaite, leur design triste. Et pourtant il semble que le Kindle se porte bien, il y en a qui profitent d’un voyage à New York pour s’acheter la nouvelle liseuse de Sony, je vois des éditeurs utiliser la Cybook de Bookeen, (l’un d’entre eux m’a confié qu’il était en train de lire sur Cybook le rapport Patino…)
Mais l’actualité du moment, c’est l’iPhone. Petite revue d’articles à son propos :
– Publishing Frontier se livre à une rapide étude de prix, partant de l’idée que quelqu’un qui a acheté 300$ une liseuse ne sera pas prêt à payer très cher les livres qu’il va installer dessus, alors que le propriétaire d’un iPhone ne l’a pas acheté uniquement pour lire des livres numériques : il possède déjà son iPhone, c’est son téléphone, et il serait plus facilement tenté par l’achat d’un livre, qui ajoute un usage à ceux déjà nombreux de son téléphone, sans être trop regardant sur son prix.
-Actualitté nous apprend que des titres du domaine public sont vendus (99 cents ou 78 centimes d’euros) sur l’Apple iTunes Book Store, téléchargeables et lisibles sur iPhone. En attendant que se développe une offre de titres sous droits au format numérique, les francophones auront eu le temps de réviser leurs classiques… mais iront-ils acheter sur iTunes ce qu’ils peuvent trouver gratuitement sur Feedbooks et ailleurs ?
– sur Times Emit, un appel est lancé aux éditeurs : qui sera le premier à signer avec Apple, pour vendre ses livres en version numérique sur iTunes book store ?
– Teleread nous le rappelle : Stanza n’est pas la seule appli permettant de lire sur son iPhone : il compare dans un billet deux autres applications : eReader et Bookshelf.
-sur Medialoper , on a essayé la lecture sur iPhone et celle sur Kindle. Mais on attire notre attention sur un point qui semble aussi important que le confort de lecture : la facilité à trouver et à télécharger un titre, et l’importance d’avoir des formats interopérables.
– Enfin, le titre du post de Kassia Krozser sur Booksquare est plutôt provocateur : « Sittin’ Here, Watching The Market Go By ». Elle conclut son article en citant les derniers mots de celui de Times Emit, qui s’étonne que les éditeurs britanniques ne se soient pas déjà rués chez Apple pour vendre leurs livres qu format numérique sur iTunes.
Bon, c’est gentil de lire toutes ces annonces, ces comparatifs… Mais j’aimerais bien essayer tout ça moi-même, j’aurais pu ainsi compléter cette revue par des infos de première main… En fait, j’ai terriblement besoin d’un iPhone. Vite !
« twice fast, half price », y a toujours des queues de centaines de mètres ce 3ème jour ici à NY, faut vraiment être cinglé…
très bien si Stanza permet passerelle vers l’ePub, mais déjà les PDF (je mets pages 11×14 avec police 16) paramétrés pour Sony sont impec sur iPhone
et je constate sur publie que de + en + de lecteurs s’habituent à l’idée de la lecture « portable », l’ordi chez soi et la version eBook sur Palm ou iPhone etc dans les transports
après, où ça fait un peu marrer, c’est la bagarre où ils sont tous pour les livres en domaine public, tant mieux si ça fait relire Balzac ou Henry James
F
(qui voudrait bien un Simenon numérique intégral, par exemple!)
Stanza marche aussi sur iPod Touch, avec accès en WiFi pour se connecter.
bis j’y reviens : je crois qu’il faudrait s’y mettre à plusieurs pour souligner l’incroyable invention d’Hadrien :http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article1340
on entre le backend des blogs qu’on veut suivre, on sélectionne son appareil et son format (dont ePub, pdf, mobi…), on clique sur le webservice et on a instantanément le fichier à passer via prise usb ou bluetooth ou ce qu’on veut sur le lecteur nomade – du coup on réintègre le confort de lecture, et des contenus « immédiats » (aussi bien les blogs plaisir que les textes utiles et docs etc…) dans le lecteur nomade, qui n’est plus une sorte de bout d’impasse à lire du livre numérique, mais un vrai outil de flux – en tout cas sur le Sony c’est impressionnant
quant à Hadrien, il appelle ça « une appli à la ramasse » – si ça se trouve il ne se rend même pas compte de ce qu’il a inventé…
lien vers le « créez votre journal interactif » de Feedbooks (désolé pour le mauvais collage) :
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article1340
et le lien Feedbooks direct :
http://www.feedbooks.com/news
l’expression FeedBooks est « create your customized newspaper », est-ce que « newspaper » c’est le bon mot, ou Alain tu nous trouves mieux ?
Je te rassure François, en tant que premier utilisateur de ce système (depuis des mois je connecte mon Sony PRS quelques secondes pour charger mes lectures automatiquement), j’en suis tout à fait conscient ;-)
Dans mes ajouts récents, ce que je préfère c’est la viralité de ces flux transformés en ePub/PDF/Mobipocket. Car ce n’est pas un aller simple: une fois qu’un utilisateur a mis un de ces fichiers sur un appareil disposant d’une connexion sans-fil (Kindle, PDA, smartphone…) il peut à tout moment le mettre à jour directement depuis l’appareil. C’est donc un fichier qui se réplique quand on lui demande, apportant sagement la bonne nouvelle. On brouille encore plus les frontières entre l’instantanéité extrême du monde du flux (regardez FriendFeed…) et l’espace un peu hors du temps du monde de la lecture.
Seulement j’ai un certain niveau d’exigence en terme de finition, et clairement, je vais encore faire pas mal de boulot sur cette fonctionnalité précise qui comparée à d’autres sur Feedbooks reste bien à la ramasse !
Voilà encore une raison de l’acheter, me concernant, ne serait-ce que pour me rapprocher des usagers qui l’ont et pouvoir envisager des services cohérents… :-) Très impatient de tester feedbooks, Le principe de feedbooks me rappelle d’ailleurs très fortement Nioozy : http://www.bibliobsession.net/2007/11/15/nioozy-la-revue-de-presse-20-future-revolution-dans-la-presse-en-ligne/
L’iPhone comme iPod du livre ? Personnellement je n’y crois pas trop, en tout cas, pour moi « ça ne le fait pas » : surface de lecture beaucoup trop petite et rétroéclairage beaucoup trop vif.
Certes c’est tactile et il y a la couleur, mais vous verrez bientôt l’e-paper sera aussi tactile et l’e-ink couleur…
J’attends avec impatience le Readius, avec lui « ça pourrait le faire ».
Quelqu’un l’a testé déjà ?
@FB, il s’agirait plutôt d’une « revue de fils/blogs/presse/dépêches ».
On s’abonnait autrefois aux dépêches des agences de presse, qu’on recevait sur télex (j’avais même appris à envoyer des télex un jour…).
@Lorenzo
Essaie de mettre par défaut en Times New Roman, au fer à gauche; joue sur la couleur de fonds (Antique white) et éventuellement d’écriture (Grey), l’interlignage, le délai de baisse de luminosité…
L’éducation sentimentale passe bien, en format à la française, environ 55 caractères par ligne, une trentaine de lignes par page, lisible même pour presbyte…
Un peu de sadisme destiné à l’auteur du blog :
http://www.apple.com/fr/iphone/guidedtour/?cid=CDM-EU-1932
On remarquera l’usage du pouce droit du présentateur.
pour les éditeurs qui se lancent, je crois bien que c’est du côté de Harper et Collins, toujours eux, qu’il faille regarder !
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L’avantage de l’iPhone, comme la DS, c’est cette nouvelle génération de livres interactifs et enrichis, comme celui sur les neurosciences. Assez bluffant et inimitable sur papier électronique avant longtemps. Je rejoins Lorenzo sur le reste.
Nous avons essayé le Readius l’année dernière. Le problème était, mais cela a peut-être évolué, le substrat et son mécanisme pour le replier qui ne permettait pas de mettre le « papier » bien à plat et qui brillait un peu. Très gênant pour lire confortablement. Le système était un peu compliqué, aussi, pour le seul usage lecture.
mais sur l’iPhone je ne pourrais pas lire en public comme je vais le faire avec le Sony au lieu des feuilles volantes, ni embarquer un manus pour lire plus confortablement que sur l’ordi etc
par contre, ici à New York, incroyable l’agilité de tous ces gamins avec l’écran tactile de l’iPhone, la façon dont on voit les gens balayer leurs mails avec le doigt
et je continuerai de trimbaler (faute de sous pour le Mac Air) mon MacBook dans mon sac à dos parce que me connecter suppose de pouvoir régir mon site ou me balader dans les Netvibes comme ici – et que dans le train j’ai besoin autant d’écrire que de lire
mais le soir près de la lampe de chevet, suis complètement habitué au Sony, alors qu’il y a 3 semaines je n’aurais jamais cru…
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