Sur Amazon version US, un même titre peut être vendu en grand format, en poche, sous forme de livre électronique, mais aussi de CD audio, ou de fichier son téléchargeable. Un clic sur un titre à ce dernier format vous emmène sur le site d’Audible, partenaire d’Amazon, et maintenant intégrée à Amazon : oui, car Amazon achète Audible. Jeff Bezos, le roi de la vente à distance sur le web diffuse désormais plusieurs produits 100% numériques : pas d’entrepôts (sinon virtuels : des serveurs), pas de transport (sinon virtuel : de la bande passante) : livres électroniques, musique, livres audio numériques.
Autre nouveauté repérée aujourd’hui : maintenant, les commentaires des livres peuvent se présenter sous la forme de vidéos, que leurs auteurs publient sur le site d’Amazon.
Mais qu’est-ce qu’on va faire, nous autres? Ils vont vite, ils ont ou ils repèrent les bonnes idées, ils se développent dans tous les sens. Ils font du LibraryThing-like et du youTube-like… Ils affichent des résultats insolents.
Il m’est arrivé d’écouter en voiture des audiolivres sur cassette, pendant de longs trajets. L’an dernier, je me suis laissée avoir tenter par un offre promo sur le site audible France, qui propose donc des livres audio en téléchargement payant. A ceux qui s’abonnaient pour un an, pour un montant d’une douzaine d’euros mensuels, on offrait un iPod nanno à 30 euros. L’abonnement autorise un téléchargement mensuel de livre et plusieurs téléchargements de magazines. Le catalogue en français est assez mince, mais j’ai réussi chaque mois (sauf quand j’ai oublié, c’est malin…) à trouver mon bonheur, et j’ai bien apprécié d’écouter sur mon iPod collector (car gravé au dos d’un « audible » du meilleur effet) des textes assez variés. De longs extraits de La Recherche lus par Jean-Louis Trintignant, un Gide, un Beckett – (Premier amour), des contes de Flaubert (un coeur simple, écouté en voiture avec mon fils, sur les routes normandes, c’était parfait…), de la poésie, des nouvelles russes… Par contre, jamais dépassé la première leçon d’un cours de perfectionnement en anglais, décidément trop paresseuse.
Une fois terminé mon abonnement d’un an, je ne l’ai pas renouvelé.
Quantité d’initiatives autour des textes lus à voix hautes me permettent d’alimenter autrement ma machine à sons : page 48, Rabelais à haute voix, les conférences du Collège de France ou de l’ENS et bien d’autres. Et rien ne m’interdit de continuer à acheter aussi si je veux ponctuellement des livres audio sur Audible, ou ailleurs…
J’ai repéré aussi l’information, Amazon continue pas-à -pas sa stratégie de conquète dans le domaine du livre et de la presse sous toutes ses formes : livres neufs, livres d’occasion, livres numériques, journaux et magazines numériques, supports en papier électronique dédiés, livres audios, bibliothèques virtuelles, bientôt le livre on-demand…
A l’heure où tous les groupes d’édition pensent à préparer leurs propres portails, est-ce que la solution n’est pas dans la mutualisation de l’offre numérique ? Ce que les libraires ne parviennent pas à faire, est-ce que les éditeurs ne pourraient pas le faire avec un effort de concensus ? En attendant, Amazon se régale…
Aldus: Amazon a aussi du print-on-demand depuis quelque temps avec quelque chose d’analogue à Lulu.