Chutes d’étoiles

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Chutes d’étoiles au Grand Palais, Anselm Kiefer s’est emparé du lieu. Pourquoi en parler ici ? Allez-y, vous comprendrez. Vous entrerez dans les maisons de tôle, sous la grande verrière, et vous entendrez tomber les plaques de verre en déséquilibre entre des livres en plomb, les livres de Kiefer sont en plomb. Le plomb est souple, comme le papier, on peut le rouler, comme certains papiers électroniques. Les livres de plomb de Kiefer s’entassent dans des bibliothèques en danger, ils peuplent, dépenaillés, les ruines de béton et d’acier de tours écroulées, ils ont souffert, ils ne seront plus jamais lus. Il n’y a rien de numérique dans l’univers de Kiefer, il y a de la boue et de la pluie, des poètes – Ingeborg Bachman, Paul Celan – des palmiers, des inscriptions, des voyages, des bateaux, des étoiles. Et des livres.

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2 réponses à Chutes d’étoiles

  1. a.pierrot dit :

    Sur les livres en plomb, sous les décombres, inscrire des caractères à couler dans le bronze ?
    Oded Ezer

  2. Ping : Livre ou pas livre ? « teXtes

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