Et si les sites comme Digg, Facebook ou YouTube étaient aussi des jeux ? Pas de boss à battre, pas de vies supplémentaires à gagner, mais des quêtes, des stratégies, des méthodes, des gagnants, des perdants. C’est ce qu’affirment les auteurs de « The Web: Hidden Games », qui se sont fait repérer par l’un de leurs commentaires sur Read/Write Web. Leur livre est téléchargeable gratuitement sur lulu.com.
Extrait : (traduction maison)
« Alors en quoi exactement Digg est il un jeu caché ? Certainement il ne comporte aucun héros muni d’une épée qui va sauver un monde imaginaire de l’emprise de prédateurs maléfiques, mais il inclut plus de personnages qu’aucun autre jeu vidéo. Avec ses millions d’utilisateurs, Digg possède un très large éventail de personnalités, qui toutes contribuent à la communauté.
Cela fait de lui un jeu de rôles massivement multi-joueurs en ligne, sans qu’il soit besoin d’avoir recours à des monstres. Il y a un but très clair : apparaître sur la première page, et il y a des obstacles : ne pas être correctement référencé sur Digg, et avoir à recommencer de nombreuses fois. Il y a une compétition féroce entre tous les « Diggers » pour apparaître dans la top liste.
Parfois ils essaient même de discréditer les articles des concurrents en postant sur leurs blogs des comentaires grammaticalement pauvres, et des informations dupliquées. Des stratégies sont utilisées pour faire perdre les autres joueurs et elles sont nombreuses. Aussi nombreuses que celles utilisées pour gagner, qui utilisent, depuis qu’elle a été ajoutée, la fonction « add a friend ». Déclarer comme ami le plus possible d’utilisateurs est la méthode la plus populaire et la plus payante. En fin de compte, le succès arrive lorsqu’un billet obtient des centaines de signalements dans Digg, sans considération de la manière dont ces signalements ont été obtenus. Chacun a envie d’être le meilleur dans ce qu’il fait, et cela fait revenir sans cesse les utilisateurs vers Digg, pour toujours faire mieux. »
Et Facebook, alors ? Facebook serait ausi un jeu caché, mais plus un « Sim’s like » :
« Le principe du jeu est de diriger et de guider des personnages dans leur vie quotidienne plus que de gagner quelque chose. Il n’y a pas un but unique, mais tout est dans le processus de jeu. »
J’apprécie ce vocable de « hidden game ». Il me plaît d’avantage que celui de « serious game ». Parce qu’il est toujours possible de trouver des « hidden games », et de rendre ludiques des choses qui n’ont pas été pensées comme telles. « Vous pensez que je renseigne consciencieusement mon status dans Facebook pour améliorer la qualité de mon réseau social ? Pas du tout, je m’amuse juste comme une petite folle.. ». C’est l’utilisateur qui détourne le programme pour en faire un jeu. Alors que les « serious games » me semblent au contraire en quelque sorte des pièges : « Vous croyez que vous vous amusez ? Non, en fait, vous apprenez. » C’est le concepteur du programme qui détourne le jeu pour en faire un outil d’apprentissage. Je préfère être celui qui détourne, que celui qui est victime du détournement…
bof…
pourquoi ce serait un jeu ?
grand petit qu’est-ce qu’on en a à foutre, de ces gagnants perdants à la c…?
pourquoi ne pas prendre les choses au sérieux ? et faire en sorte que les choses arrivent aussi ? pourquoi pas au fond, prendre les choses et faire en sorte qu’elles arrivent ? en bien, en plus ?
est-ce que c’est parce que vous – nous – êtes -sommes- devant un écran qu’il s’agira(it) d’un jeu ? est-ce que la télé c’est tellement drôle ? Est-ce que ce n’est pas, plutôt, avilissant ? ( en même temps comme je ne la regarde pas, j’en ai mêrme pas, je ne vois pas pourquoi je la ramène mais bon, c’est comme ça aussi)