6 raisons pour que le livre numérique s’impose

Mike Elgan publie dans Computer World un article discutant 6 tendances qui devraient favoriser selon lui  une rapide popularisation des livres numériques.

Les 6 points en question seraient :

1. L’économie. Dans le climat économique actuel, les gens vont se tourner vers des terminaux comme le Kindle rentabilisés dès l’achat de 20 ou 30 livres, et qui ensuite permettent d’acheter moins cher livres, magazines et journaux.

Le premier de ces 20 livres achetés sera-t-il encore lisible sur le terminal au moment de l’achat du 20ème ?  Tant que subsisteront l’eBabel (la multiplicité des formats ), les DRM, et que la compatibilité ascendante des terminaux ne sera pas assurée, cette économie sur de futurs achats risque de demeurer hypothétique. Et franchement, il est peu probable que beaucoup de gens touchés par la crise économiqe se disent, « tiens, pour économiser sur les livres, je vais dépenser 300 euros toute de suite ». Je crois plutôt qu’ils prendront une carte à la bibliothèque municipale.

2. L’environnement. L’intérêt pour la protection de l’environnement ne cesse de croître. L’idée de lire son journal quotidien, hebdomadaire ou mensuel sur du papier semble un gâchis incroyable. La conscience environnementale va augmenter l’acceptance des livres numériques.

Les premiers utilisateurs et défenseurs du livre numérique, ceux qui lisent depuis des années sur leur palm pilot, désignent habituellement les livres imprimés comme des « livres faits avec des arbres morts ». Et l’industrie de l’édition, comme toutes les autres, comme chacun d’entre nous, doit se préoccuper de son empreinte écologique. Ne pas oublier tout de même que les datacenters ont également une empreinte écologique. Et que deviennent nos vieux PC, nos téléphones cassés ? Que deviendront nos liseuses ?

3. Une révolution dans l’édition. L’industrie du livre est l’une des plus rétrogrades, moisies, obsolètes de notre économie. Alors que toutes les autres sortes d’informations se transforment à la vitesse de la lumière, le processus de publication d’un livre est à peu de chose près aujourd’hui le même qu’au Moyen-Âge.

Et pan pour l’édition. Moisie, l’édition ? Ce paragraphe tient pour indiscutable que le changement rapide est forcément et dans tous les cas une bonne chose. J’aurais tendance à me réjouir quant à moi du fait que le monde du livre oppose une certaine résistance au changement. Tout dépend ce que l’on met derrière ce terme de résistance. S’il s’agit de continuer d’apporter soin et exigence à toutes les étapes de la création d’un livre, je dis oui. S’il s’agit de refuser de considérer les livres de la même manière que des barres de confiserie chocolatées et les « contenus culturels » comme de la pâte dentifrice, je remercie les éditeurs de tenir bon. Ensuite, lorsque cette résistance au changement est simplement un rejet du nouveau, une peur de l’inconnu, une inquiétude face aux technologies, une ignorance voire un dédain pour les pratiques liées à l’usage du web, cela signifie simplement qu’il faut continuer d’expliquer, d’informer, de former. Et le faire vite, parce que c’est urgent. Sinon, ceux qui ne méprisent pas mais au contraire maîtrisent les technologies  prendront une importance croissante dans le monde du livre. Et parmi eux, il est possible que trop de gens considèrent les livres comme des barres de confiserie, et votre attention comme du « temps de cerveau disponible » entre deux publicités.

4. L’avènement d’un marketing agressif. Comme le passage du cinéma muet au cinéma parlant, la transition vers l’édition numérique va se révéler fatale pour les retardataires. Ceux qui se lancent énergiquement dans le développement des livres numériques seront en mesure de prendre le contrôle de l’industrie du livre. Une part de cette révolution aura lieu du côté du marketing des livres numériques.

Produire de nombreux livres numériques est une chose. Comprendre comment Internet change la relation avec les lecteurs en est une autre, et qui concerne tout autant, et  à ce jour bien plus massivement, la diffusion des livres imprimés que celle des livres numériques.

5. L’apparition de livres écrits pour une lecture électronique. Le passage de l’imprimé au numérique aura un impact sur la nature même des livres. Beaucoup de livres seront plus courts. Ils seront plus dans l’air du temps et en phase, culturellement, avec les lecteurs. Ils seront plus colorés et d’une écriture plus engageante. Et ils séduiront les jeunes lecteurs comme rien d’autre avant.

Voir à ce sujet discussion et commentaires sur La Feuille.

6. Le déclin de la presse écrite. Enfin, la presse écrite se meurt. Les journaux qui vont adopter le support numérique vont survivre, les autres non.

Le journaliste rapporte un calcul paru ici : On a déterminé que le New York Times pourrait offrir un Kindle à chacun de ses abonnés et que cela coûterait moitié moins cher que de leur envoyer leur exemplaire papier chaque jour pendant un an.  Mais cet argument n’en est pas un. Comme le souligne Martyn Daniels, tout texte lu sur une liseuse n’est pas nécessairement un livre numérique. Lecture de journaux et lecture de livres ne sont pas concurrencés exactement de la même manière par le web. Mais il est toujours utile de sortir un peu de son monde, et de regarder ce qui advient chez les autres : dans la presse, l’audio-visuel, la musique. Il y a toujours des choses à apprendre, seulement il ne faut pas tirer des conclusions trop hâtives, qui pourraient manquer les spécificités de chaque domaine.

(temps de rédaction 2h – j’ai décidé de copier sur Olivier)

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Google Books Search sur votre mobile

Google vient de rendre accessible sur mobile son site Google Book Search. On peut désormais accéder, depuis un iPhone ou un Androïd Phone (prochainement disponible en France), à 1,5 millions de livres du domaine public (un peu plus de 500 000 pour les non-américains).

L’annonce de Google est ici.

Sur le mobile, c’est du texte qui s’affiche, et nom l’image du scan de la page. Google utilise l’OCR pour transcrire l’image vers le texte. Lorsque l’original est abîmé, trop ancien, cela peut donner des résultats illisibles, ce dont convient Google dans son annonce. Mais partout, un clic sur un passage du texte affiche le passage sous sa forme originale.

J’ai testé cela ce matin, et c’est impressionnant, cette sensation d’accéder depuis son téléphone mobile à une immense bibliothèque dans les nuages…

C’est mon impression de lecteur. Ensuite, analyser la place que prend Google dans l’accès aux savoirs du monde, c’est une toute autre question, bien trop complexe pour le temps dont je dispose aujourd’hui (et même avec beaucoup de temps…)  Mais les conversations se poursuivent, denses et passionnantes, dans  la blogosphère et ailleurs, au sujet du Google Book Settlement. Cette page recense un grand nombre d’articles (angolophones) sur cette question.  J’espère y revenir bientôt.

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compatibilités

Ingram Digital, distributeur numérique, propose une page indiquant la compatibilité de quatre applications de lecture de livres numériques :

– Adobe Digital Edition (dont une nouvelle version est sortie hier)
– Adobe Reader
– Microsoft Reader
– eReader pro.

Trois tableaux indiquent la compatibiltié de ces quatre solutions avec systèmes d’exploitation, navigateurs, et  terminaux mobiles.

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Un mashup au résultat impeccable : Reading Radar

Prenez la liste des bestsellers du New York Times. Ajoutez toutes les informations publiées sur Amazon au sujet de chacun des livres figurant dans cette liste. Agitez. Laissez cuire 20mn. Vous obtenez un site dont le contenu se renouvelle automatiquement, parfaitement bien présenté.

Reading Radar, c’est l’occasion de comprendre par l’exemple ce que sont une API et un Mashup. Pour les API, j’avais posé la question à Christian Fauré. Là, non seulement nous avons l’exemple du site, mais son auteur nous détaille la recette sur son blog.

Vous me direz : quel besoin de mettre un coup de projecteur sur des livres qui sont déjà dans la liste des bestsellers ? Je répondrai : peu importe. Si on peut faire cela avec la liste des bests, on peut le faire avec d’autres listes, d’autres sélections. Pour peu que ceux qui les concoctent se donnent la peine de publier leur API . J’espère que cela va donner des idées à un ou plusieurs John Herrer français…

MàJ : un ping me le rappelle, Hubert nous avait prévenus il y a quelques jours sur La Feuille de l’ouverture d’une API par le New-York Times.

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au 26ème étage

HarperStudio, une maison d’édition du groupe Harper Collins, a besoin d’un site web. Réunion. Questions. Quel site web voulons-nous ? Faut-il vraiment dépenser des dizaines de milliers de dollars ? Quel sera le retour sur investissement ? Écoutons Debbie Stier, éditeur associée :

« Nous avons eu une discussion au 26ème étage sur le type de présence web dont nous avions besoin pour que notre activité d’édition soit un succès.

Étant donné que nous avons prévu d’importantes campagnes de web marketing pour chacun de nos ouvrages, nous avons besoin d’un beau site web, non ?

En essayant de nous représenter l’étape suivante, nous avons démarré ce blog, www.26thstory.com… pour environ 15 $ par mois. C’est artisanal, sans fioritures… mais cela permet de montrer des vidéos et des photos, de poser des qestions et d’accueillir des commentaires, et il possède des pages auteur vibrantes, vivantes, comme celles de Emeril et Joann Davis, et nous en aurons une pour chaque auteur que nous signerons.

Ce qui ma conduit à demander : Pourquoi avons-nous « besoin » d’un site web ? Nous avons scruté des propositions de centaines de milliers de dollars, et je ne suis toujours pas très au clair sur ce qui peut justifier une telle somme. Je comprends bien sûr la différence entre les fonctionnalités, simplement, je ne vois pas le retour sur investissement.

Presque chaque personne ayant une opinion sur la question qui me préoccupe hautement dit que oui, nous avons besoin d’un site web. Et cependant personne ne semble capable d’expliquer « POURQUOI » d’une manière qui fasse sens pour moi.

Alors je vous pose la question, à VOUS. .. Que gagnerons à avoir un site web, à part y engouffrer des centaines de milliers de dollars ? »

On peut lire ici les commentaires, et voici la conclusion de Debbie Stier :

Vos commentaires sur ma question étaient passionnants. J’ai lu et utilisé chacun d’entre eux. Résultat : nous avons décidé d’oublier le site web coûteux, et de plutôt utiliser un site WordPress. Nous avons trouvé un développeur nommé Steffen Rasile, du SRA Design Studio à Helena, Montana, pour s’occuper de la partie technique. Amitiés à Steffen. C’était génial de travailler ave lui.

La réalisation complète nous a coûté 10 000 $. C’est simple à mettre à jour par chacun d’entre nous et par les auteurs. Nous espérons que ce sera un lieu agréable. C’est un « work in progress ».

Et vous, si un éditeur vous posait la même question, que répondriez-vous ? Que pensez-vous du site d’Harper Studio ?

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Neelan Choksi (Lexcycle) : conseils aux éditeurs

(mise à jour du 29/01 : le blog d’Aldus reprend le thème de ce billet… Et une discussion intéressante suit, concernant le format ePub.)

Teleread publie une interview de Neelan Choski, COO de Lexcycle, la société qui a créé Stanza, l’application permettant de lire des livres numériques,  notamment au format ePub,  sur iPhone et iTouch. Stanza a été téléchargé plus d’un million de fois, et Lexcycle a signé des accords,  avec des partenaires comme Fictionwise, Smashwords et Feedbooks,  lui permettant de proposer de très nombreux titres.

Intéressant de lire les conseils que donne Neelan Choski aux éditeurs :

  • Trouvez un moyen économique pour convertir vos titres (fond et nouveautés) au format numérique. Cela permet aux éditeurs d’entrer dans le jeu. Je crois que beaucoup d’éditeurs convertissent en priorité leurs nouveautés, mais peut-être que certains titres du fond peuvent également l’être, tout d’abord les plus populaires, puis dans un second temps ceux qui le sont moins. Si l’éditeur est en relation avec un distributeur, il doit pousser le distributeur à l’aider dans ce travail de conversion, à un coût raisonnable. Si le distributeur n’est pas en mesure de le faire, ou demande un prix trop élevé pour la conversion, trouver un distributeur qui peut le faire mieux. Sous-traitez cela s’il le faut. Ce n’est pas si difficile de prendre un fichier, et, à l’aide des outils qui existent aujourd’hui, de le convertir en ePub.
  • Soutenez le format ePub. Plus ce format aura de succès, plus la tâche des  éditeurs sera allégée à long terme. Diffuser des livres en ePub et encourager les revendeurs à adopter le format ePub, cela conduira à long terme à un travail moindre de conversion pour les éditeurs et les distributeurs.
  • Commencez à modifier et ajuster vos accords avec les auteurs et les agents pour aller vers un abandon des DRM. En particulier en ce qui concerne les titres du fond, si vous vous débarrassez des DRM, vous économisez 3 à 5% des coûts, ce qui aboutit à un profit supérieur et à un prix inférieur pour les lecteurs.
  • Demandez à vos revendeurs de vendre vos livres à un prix correct. Un monde ou un livre numérique serait vendu 24,95 $ alors que le lecteur peut acheter le livre physique pour 12,99 $ (parce que le livre vient de sortir en poche)  n’existe pas. Combien de gens se détourneront définitivement du livre numérique s’ils constatent que les prix des livres physiques sont inférieurs ?
  • Obtenez un meilleur reporting et une meilleure information de la part de vos partenaires (en particulier les distributeurs et les revendeurs.) Et assurez vous que les gens dans leur société font quelque chose de cette information.
  • Mouillez-vous ! Essayez différentes choses avec différents revendeurs. Observez ce qui marche et ce qui ne marche pas.
  • Ayez un budget pour développer le marketing de vos livres numériques. L’une des choses les plus surprenantes que j’ai entendues récemment était qu’un éditeur a un budget marketing pour défendre ses livres dans les librairies physiques, mais n’a pas le budget identique (ni même inférieur), pour aider à la promotion de ses initiatives dans le domaine des livres numériques.

Neelan indique par ailleurs qu’en 2009  Stanza va être adapté pour le Blackberry et pour Androïd. Il évoque  également, se refusant à la commenter en détail,  l’affaire des « droits territoriaux », qui a conduit Hachette USA à suspendre la vente de ses livres numériques via plusieurs e-distributeurs américains.

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Suivez cet homme !

Je n’ai jamais rencontré Jose Afonso Furtado. Je ne connais de lui que ce ce que m’en disent Twitter et LinkedIn: qu’il dirige la bibliothèque d’art de la Fondation Gulbenkian à Lisbonne, qu’il enseigne à l’Université Catholique de Lisbonne où son cours s’intitule « Books and Publishing in Digital Era ». Je sais aussi qu’il est un formidable dénicheur d’informations, et qu’il partage, en plusieurs langues ses découvertes avec ses 584 followers dans Twitter. J’ai voté pour lui pour les Shorty Awards, sans hésiter une seconde. Vous qui suivez de près l’actualité de l’édition en relation avec les évolutions du numérique, suivez cet homme !

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ABC

Il y a quelques jours, D. nous a rapporté ce livre : ABC 3D, de Marion Bataille. Je ne vous l’aurais pas montré si je n’étais  tombée sur cette vidéo sur le blog de Penguin (bien trop paresseuse pour faire la vidéo moi-même) :

Penguin a demandé à plusieurs de ses directeurs artistiques quelles étaient leurs couvertures préférées en 2008. L’une a choisi de montrer un livre entier…

Coralie Bickford-Smith, Senior Designer :

J’aime ce livre. Il incarne tout l’esprit et le potentiel du livre dans ce qu’il a de meilleur, en tant qu’objet tactile, beau et surprenant. Aujourd’hui, alors que les terminaux de lecture numérique proposent une expérience radicalement différente, ce livre représente ce pourquoi le livre en tant qu’objet physique, imprimé, devrait et bien sûr va continuer à vivre.

Marion Bataille explique sur le site de TV5 :

« J’ai passé deux ans à le concevoir avec des ciseaux, de la colle et du carton. (…) Je voulais que le mouvement d’ouverture de la page déclenche automatiquement le déploiement de la lettre sans que l’on ait recours à des languettes, et n’ai utilisé que trois couleurs: le blanc, le noir et le rouge.»

Trois couleurs, 2 ans de travail, et toutes les rêveries que les 26 lettres de l’alphabet peuvent engendrer.

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Passer en première

Souvent, la question est : « Sur quoi lirons-nous ? », et c’est une question plutôt amusante, bien que tout le monde semble avoir compris maintenant qu’elle comporte de multiples réponses. Nous lirons sur papier, sur écran, sur e-paper. Nous lirons sur les écrans lumineux et connectés de nos PC, de nos netbooks, de nos iPhones,  nous lirons sur les écrans calmes de nos liseuses. Nous nous poserons pour lire longtemps. Nous lirons aussi rapidement, entre deux rendez-vous, entre deux stations, entre deux gares. Nous lirons de longs textes, nous lirons des bribes, nous aurons des lectures interrompues et désordonnées, et des lectures sans fin. Nous lirons à voix haute, nous lirons à plat ventre, nous lirons en cachette, nous lirons distraitement, nous lirons les sourcils froncés…

Euh… En es-tu bien sûre, Virginie ? Et si la question n’était pas : « sur quoi lirons-nous ? » mais plutôt « allons-nous continuer à lire ? »

Adrian Hon réfléchit sur cette question dans un long billet : « The Long Decline Of Reading« . Adrian conçoit des jeux vidéo, plus particulièrement des ARG (Alternate Reality Games). Il est aussi le concepteur de l’opération « We tell stories« , l’une des expériences émanant d’un éditeur (Penguin UK) les plus intéressantes de l’année 2008. À la lecture de son article, je réalise que les différentes réalisations de We Tell Stories ne sont pas des alternatives à la lecture, mais sont plutôt conçues comme des « embrayeurs » de lecture.

Voici la conclusion du billet d’Adrian (traduction maison) :

Allez dans n’importe quelle conférence sur les jeux vidéo, nous entendrez les gens parler de « récompense ». Les concepteurs ont réalisé (ou décidé ?) que récompenser le joueur en permanence était le moyen de l’accrocher. Ces récompenses peuvent prendre la forme d’extraits d’histoires, de nouveaux niveaux ou de nouveaux mondes, de trophées, d’animations, de vidéos, de points… qu’importe. Quellles qu’elles soient, elles doivent revenir régulièreemnt et fréquemment pendant la totalité du jeu, et, le plus important, au début du jeu.

Dans les dix premières minutes de beaucoup de nouveaux jeux, les joueurs reçoivent un tel tourbillon de récompenses qu’on ne pourrait leur en vouloir s’ils simaginent avoir gagné à la loterie, vaincu le cancer, ou réussi à finir le jeu. Cela peut sembler ridicule, et parfois ça l’est, mais un encouragement constant maintient le joueur en contact avec le jeu suffisamment longtemps pour qu’il entre dans l’histoire et dans le gameplay.

Les livres ne sont pas interactifs. Vous ne pouvez pas donner aux lecteurs des récompenses parce qu’ils ont réussi à atteindre la page 6 (bien que…) Le principe est cependant le même : vous devez donner de l’élan au lecteur. Vous devez l’aider à traverser ces dix premières minutes énervantes, pendant lesquelles il n’est pas encore immergé dans le flux, et qu’il est encore susceptible d’être distrait par la télé, la radio, son portable, son ordinateur. Après ces dix minutes, s’il est accroché, il est accroché…

C’est facile et c’est amusant de vouer aux gémonies les nouveaux médias comme les jeux vidéo et internet, mais d’eux,  nous pouvons apprendre beaucoup. Les designers de jeux n’ont jamais connu d’époque où il n’existait pratiquement pas de distractions. Ils ont toujours du combattre pour leur attention dans le plus grand torrent de divertissements de l’histoire. Faire que ces premiers paragraphes, ces cinq premières pages, soient toujours plus palpitantes sera la meilleure manière d’attirer de nouveaux lecteurs. Que cela soit réalisé au moyen de texte ou d’une présentation, via des sonneries de cloches et des sifflements ou du drame, l’objectif est de capturer l’attention. et ensuite, graduellements, insidieusement, engager les gens à continuer à lire par la seule force de la narration .

Nous avons tous besoin d’embrayeurs pour lire des livres. Dieu sait que j’en ai besoin – et si je tombe du train de la lecture en lisant un livre qui ne me plait pas, il peut se passer des semaines avant que je n’entame un nouveau livre.

Des embrayeurs de lecture ? Et puis quoi encore ? Je n’en ai pas besoin. Vous n’en avez pas besoin non plus, chers lecteurs de teXtes. Mais Adrian nous parle des « digital natives », ceux qui ont grandi dans une cacophonie d’informations, assaillis d’occasions de divertissements. Si vous n’en avez pas sous la main, essayez de vous procurer un ado, et posez-lui la question :  » Tu lis quoi en ce moment ?  » Bien sûr, il y a des exceptions : votre neveu, qui a commandé « les Mémoires d’outre-tombe » à Noël, votre filleul, qui n’entend pas quand on l’appelle à table parce qu’il est plongé dans « Le temps retrouvé »…  Cherchez alors un ado plus représentatif, si vous voulez, je peux vous en prêter un.

Moi,  ce dont j’avais besoin, en ce début d’année, c’est d’un embrayeur d’écriture. Merci Adrian de me l’avoir fourni avec ton billet.

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Que faisiez-vous en 2008 ?

Que sais-tu de moi Facebook ? Que disent de moi ces petits mots jetés sur le clavier, adressés à mes « amis sur Facebook », ces « nouveaux autres », pas tout à fait des inconnus mais, pour la plupart d’entre eux, jamais rencontrés, à qui je n’ai pas serré la main, dont je n’ai jamais croisé le regard ni entendu la voix ?

Je suis l’exemple de François, (et je ne suis pas la seule : voir Pierre Ménard, Lignes de fuite, Arnaud Maïsetti, KMS…) et je publie, par ordre antéchronologique, ces bribes de quotidien, ces petits riens qui racontent le temps qui passe, le jeu de cache-cache entre public/privé.

J’ajoute ceux de 2007, pour inclure les status qui commençaient encore par « is », ce qui fournissait une contrainte amusante à gérer, et a occasionné une avalanche de constructions syntaxiques originales et souvent bilingues, avant que l’équipe de Facebook s’avise que dans quelques régions du monde les gens ne s’expriment pas en anglais.. (quoi que… il y a pas mal de mots anglais dans mes status, à y regarder de plus près, un peu idiot pour quelqu’un qui a lancé « liseuse » à la place de « eReader »… et maintenant, même Denis Zwirn l’emploie…)
Et vous, aimez-vous donner de vos nouvelles en utilisant les status de Facebook ?

Status 2008 :

apprivoise le temps libre.  21:08 –

Vacances, j’oublie tout. 20:12

change à Denfert direction porte de Clignancourt. 18:11 –

ça plane pour Claro. 15:30 –

téléphonez-moi ! http://tinyurl.com/5amozx. 10:54 –

Si tu savais comme on s’ennuie… http://www.deezer.com/track/298406. 22:57 –

Que faites-vous en ce moment ? 18:09 –

« -Hypocrite lecteur,-mon semblable,-mon frère ! » 00:35 –

se tape la tête contre le firewall. 11:57 –

observe la boîte de nicopatches d’un Å“il mauvais. 23:37 –

n’a rien à vous dire. Vraiment rien. 22:44 –

On n’est pas là pour se faire engueuler, on est là pour… 15:54 –

poke-mi et poke-moi sont dans un bateau. 15:49 –

consulte le guide de l’utilisateur. 22:53 –

regarde et écoute Michel Butor http://tinyurl.com/6rv2px. 10:16 –

et mon rhume, tu l’aimes, mon rhume ? 20:00 –

Lire Pessoa au Père Tranquille. 15:00 –

Viens / Allons voir la neige / Jusqu’à nous ensevelir. 12:29 –

J’peux pas dormir j’fais qu’des conneries http://www.deezer.com/track/2238997. 12:18 –

La fille qui murmurait à l’oreille de son aspirateur. 11:26 –

Bonne route, bonne route http://fr.youtube.com/watch?v=6cJiBW74mZs&fea ture=related. 23:35 –

juste avant de se coucher, traîner encore un peu. 00:00 –

démine. 17:31 –

Effet kiss cool d’une réunion annulée au dernier moment. 15:36 –

bon c’est bien gentil de bloguer, mais faudrait peut être faire un peu de cuisine aussi de temps en temps. 20:52 –

mijote. 11:22 –

dégage en touche. 17:38 –

En panne pour rédiger un statut facebook flamboyant ? Lisez Gunthert ! 00:12 –

extrapole. 10:57 –

je ne veux pas travailler / je ne veux pas déjeuner /…/ et je fume. 12:05 –

voilà ce que c’est que de veiller jusqu’à 3 du mat. 19:27 –

Pauvre pauvre pauvre pauvre point. 16:05 –

efface gomme delete coupe pomme-X. 17:52 –

un petit peu à côté de la plaque le Facebook, me connaît mal. 13:34 –

inter-éditise. 21:34 –

had Babelio lunch. No wine, but « café gourmand ». 18:30 –

à Beaubourg, les futuristes se cubisent, et les cubistes se futurisent. 22:02 –

se fatigue pas à chercher le statut qui tue. 18:47 –

Hier soir, François Bon a mis le feu à la cinémathèque. 11:09 –

s’est coupé les cheveux pour continuer de ressembler à sa photo dans facebook. 22:11

réfléchit de la main gauche. 22:05 –

bagel dègue au Starbucks Odéon, mais wifi ok. 12:42 –

procrastine à mort. 12:18 –

les brunes comptent pas pour des prunes. 15:03 –

roule et n’amasse pas mousse. 08:26 –

égarée dans la vitesse des choses. 17:55 –

a égaré sa désinvolture. Si vous la trouvez, merci de me la rapporter

se dézippe en sortant du métro.  09:01 –

se désinteresse. 22:52 –

s’intéresse. 23:04 –

cherche un(e) stagiaire. Licence ou master édition, intéressé par problématique livre/numérique, familier web 2.0. 11:05 –

tout un dimanche à la campagne, au calme. 21:05 –

grimpe dans tous les Arbres à lettres, pour y dénicher de nouvelles lectures. 07:37 –

désapprouve sévèrement la chute brutale de la température à Paris. 17:14 –

anticipe. 15:29 –

essaye de se concentrer. 15:14 –

pointe son nez. 16:31 –

se fait oublier.

prend son temps.  11:35 –

ne campe pas sur ses positions. 00:29 –

Mastroianni Monica Vitti Jeanne Moreau : Antonioni… Mmmm. 23:37 –

ben non en fait, les vacances c’est plus tard… c’était pour rire. 23:35 –

on dirait que ce serait les vacances… 18:41 –

s’investit. 10:50 –

publie un billet beau comme un camion. 18:41 –

mais c’est quoi ce temps de M ? 15:03 –

petite jupe noire. Et c’est tout. 12:08 –

préfère manger dehors. 01:03 –

file à la campagne. 11:44 –

s’occupe. 15:24 –

reboote. 07:39 –

Privés de la fin de la finale à Wimbledon… Grrrr ! 21:21 –

Il y avait longtemps que je n’avais pas dansé comme hier soir… 11:01 –

Ma Lulu bac en poche, commence les plus longues vacances de sa vie. Yeah ! 21:56 –

Aller nager le midi et se croire en vacances. 11:09 –

Salut mon agrégateur, tu m’as l’air en pleine forme… Allez, j’attaque. 16:37 –

Carpaccio en terrasse avec mon amoureux. 22:44 –

trie des papiers. Eloigne les factures de sa vue. 13:02 –

soirée en solo. Tous partis. Drôles de petits bruits dans l’apparte… 23:18 –

a tendance à bouder facebook. La faute à Twitter. 12:08 –

file à Wimbledon en quittant son bureau. 23:08 –

fait avec, enfin non, fait sans. 09:52

derniers jours avec le Québecois… Bouuhhh… 17:49

bac philo pour ma girl… Be cool Lulu. 07:32

revient du BookCamp, avec LE tshirt. 22:05

fait du toboggan sur powerpoint, trop fastoche. 12:49

improvise. 21:00

écrit dans des petites cases. 12:27

désobéit. 18:21

ciné, web, télé, et Richard Powers (le temps où nous chantions). 23:40

essaie de se concentrer. 21:39

bon, on fait quoi alors ? 09:38

a revu un vieil ami… non lui non plus il n’a pas changé. 09:33

le 13 mai leur a pas suffi. 22:00

tôt levée. 07:53

n’a pas les idées claires, alors qu’il faudrait. 18:10

non, pas en short, en robe d’été finalement. 13:10

en short. 11:32

enchaîne. 20:55

atelier eCrm : et si on le faisait dehors, dans un parc, au soleil ? 07:50

me suis bêtement cassé le petit doigt. Apprendre à taper avec les 9 qui marchent encore.18:14

Désherber le jardin. Désherber ma tête. 19:09

POD livres épuisés chez Faber & Faber http://tinyurl.com/5eakcj.18:30

jugement dernier : http://tinyurl.com/69mzz7.16:05

observe un écureuil dans le jardin. 08:34

Tôt levée. Concert de chants d’oiseaux., rien que pour moi. 07:07

Départ pour la Normandie. On est toujours terriblement longs pour les décollages…10:07

parfois j’aimerais être toute petite, blonde, mystérieuse et maussade. 19:20

I love… I hate… I wish…. http://www.twistori.com/.21:42

Ma nuit sera plus belle que vos jours, et elle va commencer très tôt, je baille déjà… Pourtant c’est beau, le web, la nuit.21:20

Une fleur tombée/remonte à sa branche !/Non ! c’était un papillon – Arakida Moritake.18:25

Un système fermé, protégé, quasi impraticable. Et on vous déclare sans rire : on rajoutera une petite couche de Web2.0. Et youpi !17:18

Un système tout fermé, protégé, impraticable presque. Et on vous déclare sans rire : on rajoutera une petite couche de Web2.0. Et youpi !17:16

Barre d’outils Firefox pour GoogleDocs. Génial pour ceux qui ont leur bureau dans les nuages : http://gdocsbar.com/.11:18

…. à Göttingen, à Göttingen. 01:10

Ben alors, Soleil, t’es déjà reparti ?09:10

Vous m’avez manqué. 22:22

Petit dej en terrasse au soleil.09:30

journée de Air Taie Thé. 14:08

BookCamp : toujours plus d’idées, de quoi alimenter un BookCamp mensuel pendant au moins un an !16:41

et c’est parti pour une soirée filles only – encore mieux : soirée meilleure amie !18:12

Je fais mon petit Sherlock Holmes sur le web, j’adore ça ! 18:11

on dirait qu’on serait amis. 22:26

oublie alors doit toujours ré-apprendre. 22:13

Olé !18:29

Pas tous, mais presque.16:58

déjeune toute seule, en lisant un journal en papier. Bon pour les yeux.

Je l’ai mon accès gratos à l’encyclopædia britannica. Plus qu’à lire… 10:44

Montage de vidéos de vacances avec iMovie : trop amusant… 18:59

Vivre avec des ados : ne jamais prévoir un déjeuner le dimanche midi. 12:53

t’as vu ? les arbres du parc sont en fleurs. Il fait doux. Viens, on va se promener.

Thinking about netx Bookcamp.12:02

no direction home. 11:36

like a complete unknown. 20:03

pousse son caddie chez Amazon. 10:10

se pointe avec son power point. 15:34

parfois,: impossible de trouver les aiguilles dans la meule de foin. Alors, aller se promener. 22:32

Publishing As A Service ? Why not ?22:01

ne vous dit pas… 23:56

photo échange avec le Chasseur de clous. 21:50

brodeuse de fils RSS, pâtissière de Delicious, danseuse de Twitter, bergère de Facebook, touriste de Twine. 23:14

piquets de grève devant Le Monde. Banderole : LE MONDE EN GREVE. 14:15

presse des oranges pour ses ados : vitamines pour le bac blanc. 08:13

tranquille pour bloguer le dimanche matin, pendant que tous les autres ici dorment. 13:12

can get no satisfaction. 15:32

soleil radio petit dèje pas pressée. 08:42

J’arrive elle s’en va… Ce soir on se croise. Les enfants sont faits pour s’en aller. C’est comme ça. 22:45

traverse le marché Blanqui, tapis, poissons, légumes, appels des marchands et puis hop… au bureau. 11:06

rentrer à pied du restau, tranquillement, dans la nuit parisienne. 01:23

réunion de dernière minute. 14:32

j’avoue j’en ai bavé pas vous ?14:19

AI installé Adobe Air. Essaie TwitterLocal.23:46

Paris sans neige, sans soleil, sans pluie, sans rien.18:24

en avant pauvre point, slide après slide.15:56

Comment faire de la veille quand on a tellement sommmeil ? 11:08

doesn’t sleep. 01:08

insiste. 14:51

essaye Twine. 11:17

goûter-dîner jambon cru asperges tarte aux fraises chez nos voisins-amis. 23:49

pèse le pour et le contre. 14:03

a vu « un cÅ“ur simple » : un très beau film. 22:50

coupe en deux des crevettes dans le sens de la longueur, une recette pour cuisinières maso. 13:54

s’interroge. 23:58

grignote la marge. 10:15

est en synergie, grave. 09:25

adore conduire dans Paris la nuit. 00:21

customise. 15:52

extrapole. 14:11

vilaine fille. 21:38

vous accroche des poissons en papier dans le dos, discrètement. 08:18

ce soir blanquette de veau et c’est tout. 21:28

rêvasse. 12:24 lance des alertes optimistes. 18:41

virevolte. 16:36

est accro à Slice. 18:33

minimise. 09:53

est mauvaise en Javascript, grave. 20:20

All I Really Want To Do. 23:36

s’éternise. 23:01

obtempère. 17:06

La Roche sur Yon, trop bon. 23:16

il faut bien. 11:25

rédige. 10:30

se laisse flotter. 17:38

redimensionne. 15:29

slalome. 12:29

délimite. 13:13

extrapole. 17:07

a aimé l’expo Louise Bourgeois à Beaubourg.  11:42

se fait des films. 12:36

non mais ça va pas la tête. 15:23

aime quand ça discute ferme sur son blog. 14:52

chaque matin, croit qu’elle ne retrouvera jamais ses clefs. 09:13

ne s’en fait pas (ne s’en fait pas). 18:15

regarde par la fenêtre. 09:14

est sage comme une image. 22:01

si si François c’est un petit peu marrant quand même :). 07:51

nomme. 22:02

au Botswana avec Mma Ramotswe. 23:56

s’aventure. 16:34

chipote. 00:41

casse des cailloux. 11:58

regrette parfois le « is. » 12:59 s’éternise. 18:43

T’exagères ! 23:45

voyage sur un strapontin. 20:32

dévie. 08:32

plonge. 20:13

se souvient. 23:53

pense à vous de temps en temps. 10:18

remercie toute l’équipe. 00:27

un poil découragée, peut-être. 00:18

esquinte ses jolis yeux avec pauvre-point. 19:25

chante « quelqu’un qui m’a dit » » au volant de sa Lancia. 22:47

a fait des rêves bizarres. 08:56

journée aux champs. 16:22

sifflote, les mains dans les poches… 12:15

a les neurones qui dansent le twist. 22:47

respire. 13:30

téléphone à sa meilleure copine. 17:42

prépare son cours à la dernière minute. C’est mal. 23:00

fait ses devoirs à la maison. 19:03

Zazie ne prend plus le métro, elle roule en vélib. 19:01

vous embrasse pas: trop enrhubée. 06:45

rend grâce à l’aspirine. 11:17

s’acclimate. 22:11

goûte à Ginger. 12:43

Surtout ne te retourne pas. 22:16

s’attend à tout. 09:17

revoit toujours Jules et Jim avec plaisir ( (« dans l’tourbillon d’la vie »…) 23:48

Tchekhov (3 soeurs) à la MC de Bobigny. 21:45

pas blog, pas blog. 11:27

blog toujours en rade, mais connection ADSL rétablie. 11:19

is en panne de presque tout. 15:14

is déconnectée. 09:36

is following the macworld keynote too. 18:55

se rapproche. 01:37

fait la tête, mais ça se voit pas sur sa photo facebook. 07:26

est triste, ça arrive. 14:17

se souvient de cette lumière, à Collioure. 18:11

« Je vais bien ne t’en fais pas (ne t’en fais pas) ! » 23:11

adore les invitations à l’improviste. 20:19

is Fassbindering. 13:50

is sleeping. 23:31

Protection des données privées : personne pour protéger celles de S. de Beauvoir… 23:27

pense aux nuits étoilées dans les Cévennes au mois d’août. 17:10

cette année : acheter de nouveaux classeurs pour compta 2008 avant le mois d’avril… 10:45

tout le Monde démissionne. 22:46

t’es encore là, toi ? 23:36

bouge de là. 22:38

à quoi elle pense, elle pense à rin. 07:26

n’est pas rancunière. 22:25

de bon matin… 07:43

bidouille l’ordi de sa fille. 00:26

premier janvier flemmard. 19:54

souhaite une bonne année à ses zamis cachés dans fessebouque. 04:49

Status 2007 :

concocte des parfaits au chocolat. 19:38

est trop une winneuse au poker.

is ♪♪♫♫♪♪♪♫♪, encore et encore.  15:00

is ♪♪♫♫♪♪♪♫♪ dans la salle de bains. 10:03

: vite un café. 09:56

is ça s’en va et ça revient. 10:30

arrête avec la Sachertorte, c’est bien maintenant ! 21:59

« auf wiedersehen Wien ! » 20:32

se perd dans le MQ, le Museums Quartier à Vienne. 09:59

se rend dans Parkgasse, voir la maison dessinée par Wittgenstein. 09:56

arpente Vienne. Il fait -5°. Est-ce que Ingeborg Bachman a marché dans cette rue ? 22:25

ranger, trier, jeter, jeter, jeter. 23:23

mort d’un grand éditeur, mort d’un grand écrivain : triste semaine. 18:30

is au dessous du volcan. 23:42

fin de partie. 12:31

ajoute3 bugs en essayant d’en fixer 1. 19:12

pratique la procrastination. 17:40

is at work. 15:20

Je me souviens d’Electric Minds. 12:07

Nicolas et Carla are now friends. 22:25

Serait-ce possible alors ? 21:55

Jouez hautbois résonnez musettes. 08:11

de retour dans sa ville natale : on dirait qu’elle a rétréci. 23:45

vérifie la loi des rendements décroissants. 10:36

is, or isn’t ? Is that the Q. ? 15:36

is J’aime pas le marketing. 19:41

is Que sont mes friends devenus ? 11:07

is Regarder son adversaire comme s’il était une montagne au loin. 11:06

is in the Memphis blues again. 18:16

is Faut-il vraiment ? 08:48

is Boum, quand notre coeur fait boum, boum. 01:29

is Même pas mal. 15:07

is manger manger. 12:25

is oblada. 08:27

is toi toi mon toi. 01:00

is De l’aube claire jusqu’à la fin du jour… 00:57

is Insomnie avec Olivia Rosenthal et A. 13:14

is vélo dans Paris sous la pluie. 22:44

is Efferalgan ou Doliprane ? Aspégic 1000. 10:25

is d’un Z qui veut dire Zorro (Zorro… Zorro…Zorro…) 16:23

is plutôt une gentille fille. 10:48

is téléphone maison. 00:25

is chouette une réunion, chouette chouette chouette… 19:48

is Observe les ouvriers sur le chantier en face de son bureau. 10:56

is Mojito – Lectures au Plastic Bar. 01:22

is Vous regardez trop votre écran d’ordi, bonjour ! 08:25

is I’m not there. 01:20

is Good night sleep tide. 00:42

is Crème de jour, rouge à lèvres, où sont mes clefs, et mon portable, t’as pas vu mon portable ? 09:54

is attend le marchand de sable. 00:28

is fessebouquing. 19:15

is mothering : marre des dissertes… 19:12

is atchoum. 17:31

is ♪♪♫♫♪♪ aussi. 15:53

is Sorry, angel, sorry so… 11:03

is at home. 08:05

is blogging again and again. 23:06

is Bus 27 ing. 18:43

is Non non ma fille tu ni’ras pas danser. 12:59

is Oh Zut François, obligé d’acheter un iPhone… 08:39

is on n’improvise que deux fois. 18:12

is Pas pire. Et vous ? 08:31

is T’as d’beaux yeux, tu sais. 23:04

is No more pitch ? solitude oubli anonymat alcoolisme déchéance… puis : rencontre coup de foudre renaissance triomphe. 17:18

is Drôlement pas content, François… ouh la la. 22:07

is J’ai du rêver trop fort. 08:54

is at home at a party sleeping at work. 12:25

is Linking people. 12:18

is Epluching des haricots verts. 10:41

is All your base are belong to us. 17:41

is Je ne me sentis plus guidé par les hâleurs. 23:34

is Ouiquenne, ouiquenne, on va manger d’la baleine.

is un peu toc toc à cause des TICE.  08:56

is C’est comment qu’on freine ? 22:43

is De l’autre côté de l’écran. 12:49

is singing dans sa tête « Under my thumb… » 12:34

is at work. 12:25

is Je hais l’informatiqe, les câbles, les liaisons ADSL, les clés USB, quand ça marche pas, et souvent ça marche pas. 00:57

is Ne plus écrire qu’au tableau, ou dans le cahier de textes ? 17:06

is Cabulodulac ? Lanolacabulo. 16:44

is moi aussi d’abord je veux des cadeaux comme André Gunthert. 18:58

is blogging, adding comments here and there, butterflying. 00:33

is Family life. 14:17

is Faire tourner des ballons sur son nez. 11:59

is Mon âge, ton âge, et l’âge du monde. 09:40

is Faire tourner des ballons sur son nez. 09:37

is Olivier, on n’écrit pas : « ds jns d jdsnf » mais « ds jnsd jdsnfe ». »jdsnf » est un nom féminin. 14:42

is C’est çui qui le dit qui y est. 10:03

is tient les reconstitutions pour des aboutissements . 00:53

is faites attention à votre attention. 08:26

is moot mooting. 22:23

is Nos blogs sont plus beaux que vos sites sociaux. 01:53

is traces d’avion dans le ciel bleu. 08:12

is Ikea un dimanche trop bonne idée. 20:51

is soirée lectures de poésie éditions Le bleu du ciel. 23:27

is « Non ce n’était pas le radeau de la méduse ce bateau… » 10:29

is reading le dernier Philip Roth. 22:45

is « Rien, sinon un beau Pèse-nerfs. » 22:38

is en train de penser à ce qui s’est passé en Finlande hier. 19:45

is respiration abdominale. 08:31

is You Tubing. 17:54

is silence, ma chaise de bureau tourne ! 16:39

is getting some news from you all. 21:43

is cooking. 19:57

is at work. 11:42

is sont des mots qui vont très bien ensemble. 07:20

is seule. On est bien, seul, aussi. 23:05

is a desperated working girl. 08:26

is at home. 08:24

is Comme dit si bien Verlaine. 23:26

is I would prefer not to. 10:50

is jalouse du dernier post de Christian Fauré sur Bouvard et Pécuchet, trop bien. 03:03

is d’humeur blogueuse. 02:37

is private life chut ! 11:47

is Village Tao-Tao canard laqué à la pékinoise. 00:05

is tombing de sommeil… 00:44

is philo avec ma girl. 23:54

is d’humeur espiègle. 18:20

is automne. Le lit semble plus douillet lorsqu’il faut le quitter… 08:49

is dubitative (j’adore ce mot). 00:01

is facebooking une tite minute et puis travail travail. 18:34

is procrastinating. 12:49

is loving Motorcycle Boy. 23:49

is énervée par un troll sur teXtes, un vrai gros barbu chapeau pointu. 15:36

is organiser son temps, et laisser aussi un peu de désordre pour respirer. 13:33

is se balade sur Ning, parce que Facebook n’est pas le seul réseau social (heureusement). 22:39

is a regardé l’émission de Ph. Boisnard sur libr-critique. 13:37

is contente de pas s’appeler Martine. 23:59

is aujourd’hui : air taie thé, trop bien. 08:33

is j’ai descendu dans mon jardin pour y cueillir du romarin. 23:19

is maintenant on est un peu chez Microsoft ici, ça me fait pas tellement plaisir, pas vous ? 15:15

is Sonate de Mozart pour violon et piano, et pas les infos à la radio. 08:28

is bus pour la montée, vélib pour la descente. 20:11

is regarder son adversaire comme s’il était une montagne au loin. 08:48

is derniere fois que je discute de cette maniere sur mon blog, avec un anonyme bouffi de prétention. 21:47

is insomnie, canapé, lecture. 08:37

is discute avec Jean sur son blog. 20:14

is c’est parti… 11:27

is bonjour vous, fait de beaux rêves ? Café ? Thé ? Pain beurré ? 08:28

is faising l’infirmière pour chéri malade. 22:52

is les friends boivent le thé avec leur frangine en grignotant des petits lu. 20:10

is Olivier est rien qu’un copieur : ). 14:37

is laisser le bain refroidir autour de la lecture. 12:04

is caddie rempli, week-end commence.

is elle est passée par ici, elle repassera par là.  19:59

is une femme libérée tu sais c’est pas si facile. 08:30

is remembering FIFARC 1984 à Bordeaux. 08:26

is remembering FIFARC 1984 à Bordeaux. 16:12

is tant de belles rencontres aujourd’hui. 00:35

is écrit maintenant à l’endroit ça change. 00:54

is koobecaF snad srevne’l à tircé. 08:26

is l »automne derrière les fenêtres du train. 05:58

is lundi aller retour à Dax – 10h de train pour 2h de RV. 23:58

is ce matin vu un couple faisant du taï chi sur le parvis de la BNF. 11:56

is ciel mon mari m’a added as a friend. 20:38

is café au MK2 bibliothèque après remplissage caddie puis flâner à la librairie. 15:41

is s’endormir sur la page, lâcher le livre, éteindre. 00:17

is is…is…is….is… is…is…is….is… 22:09

is O happy day. 08:10

is pas très convaincue non plus mais bon rarement très convaincue de grand chose. 23:24

is eh, les filles, contentes pour Doris ? 18:43

is le marketing j’aime pô ça. 17:31

is degueulasse, qu’est-ce que c’est dégueulasse ? 08:05

is pas dur non plus poulet au citron. 22:49

is au ralenti : c’est pas malin de bloguer jusqu’à 2 du mat’. 17:08

is bien dormi ? ça va, vous ? 08:14

is bonne nuit les petits. 01:18

is in the mood for… 01:03

is ravie d’avoir entendu Roger Chartier au forum SGDL. 19:02

is vers l’hiver : la nuit dehors au réveil. 07:41

is forum à la SGDL : Gens de Lettres, encore un effort… 17:39

is lundiiiiiiii. 09:38

is courir ce matin tôt dans Paris : démontage de la « nuit blanche. » 09:56

is Higway 61 revisited. 17:35

is de bon matin, maison endormie, tranquille. 08:05

is trop fatiguée pour bloguer, dommage, on verra demain. 23:15

is matin, infos à la radio. 08:33

is trop de téléphone aujourd’hui, assez ! 00:13

is « Free Burma » – Liberté pour la Birmanie. 07:54

is tombe de sommeil. 23:41

is super joyeuse, la la la la lère. 20:55

is vous vous en fichez pas mal, c’est normal. 08:57

is family life. 23:19

is aujourd’hui, petite robe sage. 10:24

is having beautiful dreams. 23:40

is reading her friends status. 20:17

is perdue dans Greenwich Village en 1962. 14:14

is toujours un peu jalouse des petites amies de Bob Dylan. 00:05

is j’veux du soleil. 16:28

is marre du boucan de la photocopieuse d’à côté. Pourquoi tant de papier ? 15:50

is en train de sécher, après vélo sous la pluie dans Paris. 13:24

is loving réunions de parents d’élèves trop trop coool. 19:53

is frigorifiée et à moitié endormie. 11:52

is pedaling sur son velibe. 10:27

is belle, belle, belle comme-eu le jour. 06:51

is vite un café où je meurs. 14:51

is rentrée déjeuner chez elle : super rare ! 14:49

is (non, pas is) regarde tomber la pluie. 07:49

is zzzzzzzzzz….. 00:01

is helping her son to réviser contrôle de math. 23:04

is ready to go to the swimming-pool. 20:45

is décidée à essayer de comprendre un peu mieux le web sémantique (il y a du boulot…) 15:13

is prend des nouvelles des ses friends sur FB. 07:49

is thinking  » Bon maintenant ça suffit avec Facebook, au boulot ! » 12:18

is en Normandie, parce que sinon, qui va ramasser les pommes ? 13:13

is « Just like a woman » et « Like a rolling stone. » 11:14

is contente d’avoir entendu François Bon parler de Dylan. 23:05

is thinking : « et si j’allais écouter François à la Fnac des Halles aujourd’hui à 17h30 ? » 12:34

is plongée dans le tome 3 de Millenium, le polar de Stieg Larsson trop trop bien. 23:41

is a commencé un montage vidéo avec les images tournées en vacances. 22:40

is reading « Le Tunnel » de William H. Gass. 23:08

is tentée parfois de dire comme Bartleby : « I would prefer not to. » 19:23

is une pas grand chose avant son deuxième café. 08:39

is encore en train de faire joujou avec des applis de facebook. 00:50

is bien plus bronzée que sur cette photo… 00:01

is now adding facebook’s widget inside her Netvibes. 23:47

is dreaming, as usual. 16:39

is thinking (non, j’y crois pas). 14:07

is en train de faire deux choses à la fois, comme d’hab. 00:27

is hard working today, qu’on se le dise. 17:41

is pas encore en vacances mais c’est pas grave parce qu’il fait moche. 00:05

is sad because she finished to watch all episodes of West Wing. 23:54

is at work. 16:21

is at work alors que c’est plus l’heure.

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