éloge de l’ombre, de la lenteur et de l’opacité

Brillances, transparences, luminosité, clarté… J’observe attentivement ces jours-ci les constantes dans le design des sites web 2.0.Et je me prends à rêver à la signification de cette esthétique, celle d’une extrême lisibilité, d’une candeur presque enfantine dans les couleurs pastel, (on pourrait parler d’un « bleu Web 2.0 », tiens, je dirais que c’est le bleu #00DDF7, qui donne ceci .
Aux antipodes de cet univers au coins arrondis, au surfaces polies, où tout semble glisser sans risque, j’imagine un design tortueux, mystérieux, un peu hostile. Des tons sombres, des figures farouches, des énigmes et des chaussetrapes. Un monde doté de cachettes, de grottes, d’anfractuosités, de passages secrets. Je me contente d’y rêver. Pas question de proposer une interface de ce type à mon client actuel. Mais bien amusant d’y rêver un moment… Et vous, ça vous arrive de prendre ainsi la tangente ?

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Le passage au livre
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En danois, sous-titré en anglais et en français, mais à voir absolument pour méditer encore sur : réel, virtuel, interfaces, métaphores, « user friendly »…

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réel / virtuel : entrechocs

Sur Read Write Web, une réflexion d’Alex Iskold qui interroge les frontières « réel / virtuel ».


Après avoir présenté un magazine en ligne (Nine Online) qui s’affiche avec une interface très « monde réel » de brochure dont les pages se tournent « vraiment », l’auteur enchaîne :

« Tandis que Nine Online ajoute une touche de monde réel à son magazine numérique, les chercheurs explorent l’inverse : le moyen de donner une touche « digitale » à l’un des objets les plus appréciés du monde réel, le papier. « 

NB : Alex Iskold commence par préciser que le magazine Nine Online présente des liens vers deux sites dont il est propriétaire – ça va mieux en le disant…

« Le papier électronique a été développé dès les années 1970 à Xerox-Park. Selon Wikipedia, les futures applications incluent des livres sur papier électronique, capable de stocker plusieurs livres en version numérique, avec la possibilité d’afficher un livre à la fois sur ses pages. Lorsque cela existera, nous manipulerons un livre numérique comme nous interagissons avec des pages web aujourd’hui, en effectuant les mêmes gestes. »

L’auteur rend ensuite un hommage appuyé à la firme Apple pour ses innovations en matière de design d’interactivité. Après la « roue » du iPod, le iPhone.

« Apple promet de redéfinir notre expérience numérique, en créant des objets numériques qui empruntent à leurs cousins du monde réel leur aspect, leur allure, et leur comportement. »

Tenter de croiser et de comparer nos expériences dans le monde physique et dans le monde numérique n’est pas une question triviale. De nombreuses technologies tentent de créer un mélange qui procure à l’utilisateur une expérience simple, riche et substantielle. Si les objets dans le monde réel obéissent aux lois de la physique et les objets du monde numérique aux lois du design, les lois qui régissent le statut des objets hybrides n’existent pas encore.

Les clés du succès pour un tel mix de physique et de numérique, c’est de ne pas plonger l’utilisateur dans la confusion. En utilisant Nine Online, je n’ai jamais été surpris par ce qui se passait lorsque je cliquais sur des objets. Certainement, la plupart d’entre vous ont expériementé la même chose avec leur iPod : il se comporte comme ce à quoi vous vous attendez. Inventer de nouvelles manières de croiser les expériences du monde physique et celles du monde virtuel en maintenant la satisfaction des utilisateurs, c’est l’objectif de toutes ces nouvelles techologies. »

Et vous, conclut-il, quel est votre mix favori de réel et de virtuel ?

En ce qui me concerne, je trouve que le Palm Pilot a été parmi les précurseurs dans ce domaine, aussi bien en ce qui concerne le design de l’objet, que celui de l’application Palm Desktop… Non ?

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Web 2.0 … The Machine is Us/ing Us

Web 2.0 … The Machine is Us/ing Us

Un « screencast » qui met en scène avec beaucoup de simplicité et d’efficacité la nature du « texte numérique », les différences radicales qu’il présente par rapport aux supports traditionnels. (via le blog de Guitef)

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des environnements informatique et pédagogique en tension

Une mise en tension décrite dans le rapport de Françoise Poyet et Sylvain Genevois sur les usages pédagogiques du Cartable électronique de l’Isère.
Extrait :

« Certains travaux [(rapport IGEN, 2002) et (Puimatto, 2006)] montrent une certaine incompatibilité entre la logique spatio-temporelle des Espaces Numériques de Travail (ENT) et la logique pédagogique traditionnelle liée à la « forme scolaire». En effet, l’intégration d’un ENT (le cas du cartable électronique®) rompt l’unité de temps, de lieu et d’espace (1 professeur, 1 classe, 1 discipline, 1h de cours…) de la « forme scolaire ». Et la logique de réseau, entrant en divergence avec l’organisation scolaire, implique un élargissement et une redéfinition de la communauté éducative ainsi qu’un changement de paradigme d’enseignement et d’apprentissage. »

Et cette définition de la « forme scolaire » :

Dans les collèges et les lycées, les principaux traits de la forme scolaire sont : des groupes d’élèves formés, stables pendant un an, des savoirs distribués suivant un ordre préconisé, par année et par cycle, des savoirs et un ordre de leur présentation, définis par discipline, des manuels conçus en fonction des règles précédentes, une répartition du temps basée sur l’unité horaire, selon un emploi du temps hebdomadaire, des professeurs du secondaire spécialisés par discipline, l’importance accordée à l’écrit dans l’acquisition des savoirs. Ces traits prennent du sens les uns par rapport aux autres, dans un cadre culturel donné, grâce au « paradigme pédagogique » de l’établissement.

A lire aussi dans ce rapport, une exploration des différentes métaphores utilisées avec le « cartable électronique » et l’utilisation d’équivalents virtuels des objets usuels de la vie scolaire : le « cartable » (qui entre nous disparaît très tôt au profit du sac à dos), le « casier », le « cahier de textes ».

Supprimer un document en faisant glisser son icône sur l’icône représentant une petite poubelle toute mignonne, plutôt que de taper « DEL fichier-truc.bidule », regrouper les fichiers dans des « dossiers » plutôt que dans des « répertoires » : la grande réussite du Macintosh, inspiré des recherches menées chez Xerox, et rapidement copié par Microsoft a été l’utilisation de métaphores qui ont largement contribué à faciliter l’accès du grand public aux ordinateurs. (Voir à ce sujet, sur le site multimedialab la traduction par Marc  Wathieu d’un article d’Alan Cooper (1995) : the myth of metaphor qui critique le recours systématique aux métaphores dans la conception d’interfaces.)
La représentation que se forge chacun des acteurs des outils qu’ils utilisent, ou plus simplement « l’histoire que chacun se raconte » à ce sujet détermine fortement la façon dont les usages vont se développer. Les auteurs de ce rapport mettent cette question au premier plan, avec raison. Non ?

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Talmos Britannica

Le cabinet de consultants Azzurri Communications et Encyclopaedia Britannica ont présenté Talmos Britannica :  plate-forme internet qui permet d’échanger des documents entre les écoles tout en conservant les droits de propriété, et d’accéder à une base de ressources encyclopédiques d’environ 1 million d’ « Ã©léments d’apprentissage », (+ de 120 000 articles, 30 000 animations multimédias et audiovisuelles, des cartes, etc.).

Voici revenus nos « learning objects », dans un contexte séduisant (l’autorité de l’encyclopédie Britannica, la prise en compte du désir d’échanger manifesté par les enseignants…) L’objectif est d’aider à la  fabrication des « lesson plans », mais également de produire des environnements d’apprentissages pour une utilisation individuelle par les élèves.  Est-ce que la juxtaposition de ressources documentaires, textes, vidéos, images, assortie de commentaires écrits par l’enseignant suffira à créer un environnement d’apprentissage performant ?

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impression à la demande, bibliothèques, et librairie virtuelle

Peter Brantley, bibliothécaire à l’université de Californie, publie une intéressante réflexion sur l’usage de l’impression à la demande dans les bibliothèques. (repéré par Jean-Michel Salaün, via Peter Suber).

Par ailleurs, François Bon propose sur tiers-livre la liste d’une centaines de livres dont il recommande la lecture, avec possibilité de les acheter sur Amazon… Il s’en explique, disant que si d’autres libraires, français, offraient cette opportunité, il aurait utilisé leur plate-forme. Ce qui m’intéresse, c’est la démarche : tout blogger un tant soit peu renommé (et lui l’est beaucoup, et pour d’excellentes raisons), devient ainsi facilement prescripteur. Une façon de faire vivre « the long tail » ?

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lire, écrire, publier

Dans cet article, Sébastien Hache, l’initiateur du manuel Sesamath, parle de la conception de cet ouvrage, qui s’est appuyée sur les usages des enseignants : comment ils utilisent les TICE dans la préparation de leurs cours et dans la classe, comment un établissement choisit un manuel scolaire.

Continuit̩ papier Рnum̩rique

Le concept hybride « papier – numérique », on pourrait parler aussi de « multisupport », permet de bénéficier des avantages des deux supports : simplicité et agrément de la consultation sur papier, possibilité de mise à jour et d’adjonction de contenu, dématérialisation permettant la manipulation des données avec le numérique. Sébastien Hache met l’accent sur l’articulation entre les deux, qui me semble essentielle : soit un manuel papier contenant des liens hypertextes vers des activités ou des contenus complémentaires, la possibilité d’accéder à une version numérique de l’ouvrage papier permet d' »actionner » ces liens de façon contextuelle.

Le modèle lecture / écriture
Le Web fourmille aujourd’hui d’application permettant non plus seulement la consultation, mais aussi, et de manière de plus en plus diversifiée, l’écriture et la publication. Cette proximité nouvelle entre la lecture, l’écriture et la publication peut être certainement très largement exploitée pour l’enseignement, comme en témoignent les expériences (blogs, ePortfolios) menées par Mario Asselin au Québec.

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Un interrupteur pour le WI-FI en classe…

Lu sur  le blog  » Ecrans de veille en éducation » (INRP), un post de Laure Endrizzi, qui développe en quelque sorte mon trop bref post précédent :

« D’un côté, une école française qui a bien du mal à évoluer et des pratiques enseignantes profondément ancrées dans une pédagogie de transmission, de l’autre des adolescents de plus en plus consommateurs de technologies, des « digital natives » pour reprendre l’expression de Marc Prensky.

Cette question de l’articulation entre l’école et la société (liée notamment à l’essor des TIC) est bien évidemment centrale, même si l’on a parfois du mal à distinguer ce qui s’apparente simplement à un phénomène de mode de ce qui est à considérer comme un changement structurel fort… sans parler des implications cognitives…

Et ce n’est qu’un début ! Si certaines études commencent à montrer l’efficacité des TICE dans l’éducation, l’avènement des technologies mobiles, ou ce que les Anglo-saxons nomment « mobile learning » risque de bouleverser encore davantage la donne, en plaçant sur le devant de la scène les « formidables » potentialités pédagogiques de ces outils nomades, mais aussi parallèlement en renforçant les résistances existantes, voire même en en générant de nouvelles… Face aux certitudes exprimées par les « pro » et aux discours « anti », l’alternative réside forcément dans l’observation, l’évaluation des pratiques… »

Ce ne sont pas seulement les pratiques des élèves et des étudiants qui sont questionnées, mais les notres (adultes engagés dans la vie professionnelle) également. Étant à la fois « non digital natives » et utilisateurs à l’aise dans les nouvelles technologies, nous bénéficions d’une sorte de double culture, qui ne nous vaccine pas contre les dispersions chronophages sur le web, ni contre les difficultés à faire marcher l’interrupteur pour donner à la pensée le temps de s’élaborer.

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le Monde en parle

Tout doucement, les lycées et collèges adoptent les Espaces Numériques de Travail.

Et à la sortie de l’école, les gosses se connectent sur MySpace… pour quoi faire ?

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