Et voilà , c’est dans la feuille… Le buzz à propos de twitter se répand au delà de la microsphère 100% geek.
Amoureux du livre et des nouvelles technologies, dont les lectures oscillent entre « Ajax le guide complet » et « Au dessous du volcan« , et dont l’agrégateur rss mélange des fils éclectiques, allant de techCrunch et Cavazza à Tiers Livre et Remue.net, vous lisez depuis un moment des billets à propos de ce nouveau service un peu déroutant. Comme moi peut-être, vous êtes allé lire par curiosité la page twitter de quelque gazouilleur dont on vous aura fourni le lien. Et là , la tentation est forte de s’écrier : twitter, moi, jamais !
Est-ce que twitter est réservé à des usages commerciaux, (le service Amazon cité par Hubert) ou à l’usage personnel qui rappelle un peu la téléréalité de gens qui crawlent dans le web2.0 et souffrent du jet-lag ?
Qui peut imaginer avoir envie de se connecter sur une page twitter pour lire :
« le bus 27 avait un peu de retard. Zut, je n’ai pas trouvé de place assise »
« presque personne à la cafèté, je feuillette 20 minutes. Zut, mon chef m’a vu. »
« mon rendez-vous s’est mal passé à l’ANPE. Ils veulent me sucrer mes indemnités. »
Mais voilà , twitter arrive, et permet de faire quelque chose qu’il était auparavant radicalement impossible de faire. Une sorte de mix de SMS et de MSN. Et la liberté est totale de s’en emparer pour faire circuler les micro-textes de notre choix. Ils pourront être utiles ou futiles, sérieux ou légers, poétiques, séditieux…
Les plus anciens vestiges connus de l’écriture sont relatifs à des écrits comptables. Il aurait été dommage que les poètes s’en interdisent l’usage en s’écriant : » l’écriture, c’est un truc de comptables, ça. Moi, je chante et je raconte des histoires, je ne compte pas des brebis… » (toutes proportions gardées, bien sûr, je ne suis pas en train d’affirmer que l’apparition de Twitter aura pour l’humanité les mêmes conséquences que l’invention de l’écriture…)
Autre application qui suscite beaucoup d’intérêt : facebook. (Voir l’article sur Transnet , u n autre sur le blog du moteur Exalead, et une discussion à propos de facebook sur un blog québecois )
Des « social utilities » existent aussi dans la bouquinosphère : library thing, agora des livres, et bientôt, babelio.
Et vous, que pensez-vous de ces tendances liées à la sociabilité virtuelle ? Vous pratiquez ? Vous testez pour voir ? Vous vous dites : « encore des gadgets 2.0 » ?
Je trouve que Twitter est une très bonne idée, mais que lier leur technologie à un service de microblogging est une erreur. L’interêt d’un service comme Twitter c’est au contraire de pouvoir potentiellement s’intégrer partout: « On a posté un nouveau commentaire sur mon blog ? Je suis prévenu par SMS. »
Le SMS n’est qu’un début de cette intégration du net avec le monde de la mobilité: le passage à une téléphonie IP devrait permettre d’échanger aussi facilement entre ces 2 sphères (qui n’en feront plus qu’une… je dois arrêter de lire Sloterdijk, cela me pousse à écrire sphère partout) toute sorte d’information.
Quand à Facebook, tout le buzz est mérité: qu’on aime ou nous le social networking, la réalisation de ce service est exemplaire. Design propre et soigné, fonctionnalités, et maintenant l’ouverture de leur API: Facebook est à des années lumières de Myspace sur tous les plans.
D’ailleurs pour Feedbooks on développe en ce moment même quelque chose avec l’API de Facebook, qui permettra à nos utilisateurs d’afficher leurs derniers favoris mais aussi d’envoyer des e-books dédicacés à des amis (en exclusivité pour teXtes cette info).
Papier, la philosophie j’en transporte assez peu sur moi donc les pavés me dérangent beaucoup moins.
En règle général le papier et le numérique cohabitent encore très bien sur ma table de chevet, mais j’ai tendance à devenir plus vorace avec mon Sony PRS-500 qui me permet d’avoir une très grande variété de lectures (je lis des romans, des nouvelles, de la philo, des blogs et le tout dans deux langues différentes dessus), et de les transporter plus facilement aussi.
Sinon pour en revenir à notre intégration dans Facebook, c’est un peu notre premier pas vers des services plus externalisés: on arrive en gros à quelque chose d’assez avancé sur la première partie du site (le reste n’est vraiment qu’à l’état de prototype comparé à ce qu’on a en développement) et donc on s’ouvre progressivement à pas mal de médias (on travaille en particulier sur un très gros projet pour les blogs).
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